Après la mine

Marie Sébire
Apr 16, 2021

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A Asbestos, en Estrie, la mine d’amiante a fait prospérer toute une communauté pendant plus d’un siècle. Jusqu’à ce que le matériau miracle devienne fibre poison. En 2012, après un long déclin, le couperet tombe, la mine cesse son activité. Asbestos, ville mono-industrielle comme tant d’autres au Canada et dans le monde, doit reconstruire son identité.

Après la mine est un projet documentaire visuel et sonore, qui propose d’écouter la parole des habitants. Quel récit se font-ils de leur ville et de son avenir? Comment s’exprime la mémoire lorsque ce qui faisait la fierté de la ville se transforme en héritage encombrant?

Au-delà de l’histoire particulière d’Asbestos, renommée Val-Des-Sources en 2020, le projet explore plus largement les conséquences de la mono-industrie sur les communautés : que reste-t-il quand l’industrie s’en va?

Vue de la mine depuis un site d’observation installé à des fins touristiques. Le puits minier mesure 2 kilomètres de diamètre. C’est la serpentine qui donne sa couleur bleu-vert à l’eau du lac. Décembre 2019.
Francesco Spertini, géologue retraité de la mine, chez lui à Asbestos. Janvier 2020.
A l’entrée de la ville, un camion minier de 200 tonnes est exposé. Décembre 2019 // La rue Hutcheson sous la neige. Les maisons construites dans ce quartier, proche de la mine, hébergeaient les employés. Francesco Spertini a pu racheter sa maison et y vit toujours. Janvier 2020 // Exposition de minéraux extraits du puits minier Jeffrey. L’exposition est installée de manière permanente dans la bibliothèque, elle-même hébergée dans l’ancienne église Saint Aimé. L’église Saint-Aimé est la troisième du nom à Asbestos : la première a été démolie en 1967, lors de l’expansion de la mine, et la seconde n’a pas eu le temps de voir sa construction achevée avant de devoir déménager pour les mêmes raisons. Janvier 2020
Pierrette Theroux, fondatrice de la société d’histoire d’Asbestos, dans son jardin. Octobre 2019.
Jean Roy, conseiller municipal d’Asbestos, devant une carte aérienne de la ville exposée à la mairie. Décembre 2019.
Vue du moulin 6, inauguré en 1973. Le matériau extrait de la mine y était acheminé pour être séché et concassé. C’est ici que Francesco Spertini a travaillé pendant cinq ans avant de prendre sa retraite. Le moulin 6 a été démoli en décembre 2019. Octobre 2019. // Vue de la mine, depuis le fond du puits. Juillet 2019. // Hugues Grimard, maire d’Asbestos, donne une conférence de presse quelques minutes avant la tenue de la première réunion publique sur le changement de nom de la ville. Janvier 2020.
Mario Leblanc, retraité de la mine, chez lui à Asbestos. Janvier 2020.
Danick Pellerin, cofondateur de la microbrasserie Moulin 7, à Asbestos. Le restaurant est décoré d’objets recyclés de la mine et ses bières la «100 tonnes», «l’or blanc» ou la «mineur», sont nommées en référence au passé minier de la ville. Octobre 2019.
Un citoyen d’Asbestos intervient lors de la première réunion publique d’information sur le changement de nom de la ville. Janvier 2020.
Exposition au studio L’Archipel, à Montréal, février 2020. Photos par Sandra Larochelle.

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